Source AFP
La Corée du Nord a appelé lundi à des discussions en vue d'un traité de paix avec les Etats-Unis pour mettre fin aux "relations d'hostilité" entre les deux pays, tout en proposant une reprise sous condition des négociations sur sa dénucléariation, selon la presse officielle du régime.
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La Corée du Nord a appelé lundi à des discussions en vue d'un traité de paix avec les Etats-Unis pour mettre fin aux "relations d'hostilité" entre les deux pays, tout en proposant une reprise sous condition des négociations sur sa dénucléariation, selon la presse officielle du régime.
"La conclusion d'un traité de paix contribuera à mettre un terme aux relations d'hotilité entre la RPDC (République populaire démocratique de Corée) et les Etats-Unis", indique un communiqué du ministère nord-coréen des Affaires étrangères cité par la presse officielle.
"Cela contribuera à promouvoir la dénucléarisation rapide de la péninsule coréenne", ajoute le texte.
La Corée du Nord fait régulièrement de la conclusion d'un tel traité la condition sine qua non de son abandon du nucléaire.
La guerre de Corée s'est achevée par un armistice, mais sans traité de paix, laissant techniquement la péninsule coréenne en état de guerre.
La signature d'un traité de paix nécessiterait, outre la signature des Etats-Unis, celle de la Chine, parties prenantes du conflit coréen.
La Corée du Nord avait déjà appelé, exactement dans les mêmes termes, à l'occasion du Nouvel An, à "la fin des relations hostiles avec les Etats-Unis".
"La tâche fondamentale pour assurer la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et dans le reste de l'Asie est de mettre fin à la relation hostile entre la RPDC (République populaire démocratique de Corée) et les Etats-Unis", indiquait alors un éditorial de plusieurs organes de presse officiels nord-coréens.
Ce nouvel appel au dialogue, émanant d'un pays écrasé par la famine et visé par une série de sanctions internationales, survient un mois après la visite à Pyongyang de l'émissaire américain Stephen Bosworth.
Tout en accueillant favorablement tout geste apparent d'ouverture du régime stalinien, Washington estime toutefois que la Corée du Nord doit démontrer sa bonne foi en retournant aux négociations à six (Chine, Corée du Sud, Corée du Nord, Japon, Etats-Unis et Russie) sur son programme nucléaire.
A ce sujet, le régime communiste a de nouveau affirmé lundi qu'il était prêt à renouer les discussions, mais seulement si les sanctions à son égard étaient levées.
Pyongyang a claqué en avril la porte des discussions sur sa dénucléarisation après un tir de missile controversé sanctionné par le Conseil de sécurité de l'ONU. Il a procédé dans la foulée à son deuxième essai nucléaire depuis celui de 2006.
Ces pourparlers, entamés en août 2003, impliquent la Corée du Nord, la Corée du Sud, la Chine, le Japon, les Etats-Unis et la Russie.
Par ailleurs, le nouvel émissaire américain sur les droits de l'Homme en Corée du Nord a jugé lundi "affligeant" l'état des libertés dans le pays communiste.
"C'est l'un des endroits les pires au monde en matière de violation des droits de l'Homme. La situation est affligeante", a déclaré Robert King au premier jour d'une visite en Corée du Sud.
"Comme nous l'avons toujours dit, l'établissement de relations entre la Corée du Nord et les Etats-Unis devra prendre en compte la question des droits de l'Homme", a-t-il ajouté.